
Prostitution déguisée, euphémisme pour une prestation sexuelle, compagnie d’un soir tarifée, définir l’escorting n’est pas une mince affaire et n’est pas Zaiha Dehar qui veut. Tabou de notre société occidentale, la controverse autour de l’escorting, -et de la prostitution par extension- n’est pas née d’hier. Admis généralement comme des « travailleurs du sexe », à la différence des prostituées, les escorts n’exercent pas sur la voie publique.
Des hétaïres aux courtisanes japonaises, l’escorting existe depuis la nuit des temps et pourtant cette pratique est en constante évolution. Depuis une dizaine d’années, les escorts se montrent de moins en moins dans la rue et préfèrent se cacher derrière leur ordinateur. Aujourd’hui, sites internet et réseaux sociaux exposent aux yeux de tous la prostitution.
Même si cette pratique est interdite en France, les médias ont tendance à la banaliser. Sur Facebook, Instagram ou Snapchat, les escorts n’hésitent pas à se dénuder pour attirer les clients. De plus en plus de journalistes enquêtent et tentent de comprendre l’étendue de cette pratique en France.
Pourtant, dans leurs articles, le constat est clair : les escorts sont soit des victimes, soit des business men / women qui recherchent avant tout des relations humaines, et non sexuelles.
Les journalistes mettent souvent l’accent sur les dangers qu’encourent les femmes et les hommes qui pratiquent l’escorting. Aussi bien au niveau sanitaire qu’au niveau des violences auxquelles ils s’exposent. Bien souvent, les clients sont les premiers à blâmer. Un constat un peu réducteur, bien loin de la complexe réalité. L’enjeu est donc de comprendre la place qu’occupent les réseaux sociaux dans cette pratique 2.0 du business du sexe. À qui cela profite-t-il ? Existe-t-il un proxénétisme virtuel et est-ce un bon moyen de contourner la loi ?
Master journalisme - Gennevilliers
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